
Une filière compétitive
La place prépondérante des semences françaises sur les marchés internationaux atteste de leur compétitivité. Engagée dans une démarche d’excellence et de qualité, la filière maïs semences française s’est dotée de nombreux outils et indicateurs, indispensables pour conserver un leadership acquis de longue date.
Innover pour rester leader
La France est le 1er producteur européen et le 1er exportateur mondial de semences de maïs. Reconnues pour leur qualité, 60% des semences produites ont vocation à partir à l’exportation. Afin de conserver ce niveau d’excellence, la filière française de production de semences de maïs œuvre quotidiennement pour innover et capitaliser sur ses différents atouts.
La recherche de compétitivité de la filière, s’inscrit dans cet esprit de performance et d’innovation. Destiné à ouvrir des pistes de réflexion sur des sujets d’ordre technique, agronomique ou organisationnel, ce travail inscrit la qualité comme objectif prioritaire. Le diagnostic aura donc permis d’identifier plusieurs axes d’amélioration, autour des circuits de récolte, des stratégies d’irrigation et de fertilisation ou encore de communication sur la compétitivité hors-prix des semences françaises.
Connaître ses marchés pour répondre aux besoins
La filière française de production de semences de maïs s’implique, par le biais de son interprofession, dans la veille des tendances des principaux marchés d’exportations de semences. Depuis plusieurs années, l’interprofession a su développer une connaissance fine des diverses « agricultures du maïs » européenne, connaissance essentielle pour appréhender et comprendre les mutations des différents marchés. Par le biais de cette expertise, la filière nourrit sa capacité à s’adapter continuellement à la demande et aux exigences variées de ses clients.
Elle produit également de nombreux indicateurs économiques sur la production de semences, destinés à mesurer la compétitivité de son activité, mais aussi à garantir un juste partage de la valeur créée entre les acteurs.
Les activités de promotion et de formation menées au sein des pays à fort potentiel constituent un levier de performance économique supplémentaire. Ce « service après-vente » intervient en complément du potentiel génétique supérieur des semences produites en France. Une dimension qui ajoute une plus-value non négligeable pour le client et l’utilisateur à l’heure d’optimiser sa production.
Actions Techniques Semences : investir dans la recherche en production
L’objectif du programme d’actions techniques est d’améliorer la compétitivité de la production de semences françaises en termes qualitatifs et quantitatifs. Compte tenu de leur complexité, ces travaux sont menés avec le concours des ingénieurs experts en production de semences d’ARVALIS-Institut du Végétal. La filière consacre une part importante de son budget annuel à un vaste programme de recherche destiné à renforcer le savoir-faire des producteurs. Ce programme de recherche appliquée répond aux préoccupations exprimées à la fois par les producteurs et les entreprises semencières.
Ces actions techniques interviennent en complément de celles conduites par les entreprises, créant une synergie positive qui permet d’améliorer en permanence la qualité et la productivité des semences françaises. Les deux parties, agriculteurs-multiplicateurs et entreprises, sont donc totalement impliquées dans les orientations et la réalisation de ces actions. Elles assurent la prise en compte des enjeux techniques, économiques et garantissent un transfert de connaissances efficace vers les agriculteurs multiplicateurs.
Les programmes actuels sont orientés autour de 4 actions majeures, miroirs des principales phases de production :
- Installer : successions culturales, inter-culture, travail du sol, dispositifs de semis.
- Alimenter : en eau et éléments nutritifs.
- Protéger : des adventices, des ravageurs, des maladies.
- Récolter : Circuits de récolte du champ à l’usine.
Répondre aux attentes de la production
Menées depuis plus d’une vingtaine d’années, les actions techniques portent sur les facteurs ayant un impact sur la production de semences. Il s’agit à la fois de travaux d’optimisation et de prospective sur la physiologie et l’ensemble des moyens de production (protection de la culture, irrigation, fertilisation, machinisme…).
Chaque année, 45 % des sommes mobilisées par la F.N.P.S.M.S pour les travaux de recherche sont consacrés à la protection de la culture, 20 % sont alloués aux thématiques irrigation et fertilisation, 15% à la physiologie de la plante et 15 % au machinisme.
Citons, entre autres :
- la réalisation d’essais officiels pour constituer les dossiers biologiques dans le cadre de l’homologation de produits de lutte contre les pathogènes
- la mise au point de méthodes de conduite raisonnée de la fertilisation azotée spécifique aux semences
- des méthodes de pilotage de l’irrigation
- l’expérimentation de techniques culturales alternatives (semis sous-couverts, …)
- des essais pour lutter contre les maladies racinaires et foliaires via des matières actives ou biostimulants spécifiques
- la mise en place d’outils d’évaluation du comportement génétique (quantification du pollen, échelle de notation de sélectivité des herbicides…)
- l’élaboration de modèles prédictifs de dispersion du pollen afin d’optimiser la pollinisation au champ
La communication des résultats est de fait essentielle. Ainsi, la filière utilise de nombreux supports pour garantir un transfert rapide des savoirs vers les producteurs, en vue d’applications concrètes. Chaque année, des sessions de formation, des conférences, des publications scientifiques se font donc le relais de ces résultats.