La pandémie de coronavirus fait chuter les cours du maïs

La pandémie de coronavirus fait chuter les cours du maïs

L’extension désormais mondiale de cette épidémie partie de Chine a fait chuter les cours du maïs ces dernières semaines.

Le maïs, une matière première liée aux cours du pétrole

L’un des principaux facteurs de baisse des cours du maïs ces dernières semaines est l’effondrement des cours du pétrole. En effet, ces dernières années, près de 40% de la production américaine de maïs est dédiée à la production d’éthanol. Or les cours de l’éthanol, étroitement liés à ceux du pétrole, ont reculé de près de moitié depuis la mi-février.

Le marché du pétrole fait face à un double choc d’offre et de demande. La demande en carburant diminue du fait du ralentissement économique et industriel global liée à l’épidémie et du fait du confinement d’une population nombreuse. Par ailleurs, l’offre de pétrole sur le marché mondial a connu une nette augmentation après des désaccords entre principaux pays producteurs. Les cours du pétrole ont donc chuté.

Par conséquent les marges de l’industrie américaine de l’éthanol et ses débouchés à l’export se sont nettement réduits, conduisant à une baisse de la production américaine. Celle-ci devrait continuer, de nombreux opérateurs faisant face à des marges négatives ayant annoncés une fermeture totale ou partielle de leurs capacités de production pour une durée indéterminée.

Cette situation délicate devrait se poursuivre tant que l’épidémie n’est pas jugulée, notamment en Amérique du Nord, et que les pays pétroliers poursuivent leur guerre des prix.

 

Des fondamentaux baissiers

Par ailleurs, les fondamentaux s’annoncent plutôt baissiers pour la fin de campagne 2019/2020 et pour la campagne 2020/2021.

Les récoltes sud-américaines devraient s’annoncer à un bon niveau, similaire à celui de la campagne 2018/2019, sauf en cas d’accident climatique majeur au Brésil dans les mois qui viennent. La dépréciation des monnaies locales devrait par ailleurs apporter un surplus de compétitivité aux origines brésiliennes et argentines à l’export.

Pour la campagne 2020/2021, les stocks chez les principaux exportateurs s’annoncent lourds, particulièrement aux Etats-Unis. En effet, dans les principales zones productrices de la planète, les surfaces de maïs devraient augmenter ce qui, malgré une consommation mondiale dynamique, devrait conduire à une hausse des stocks de report et à une pression accrue sur les prix.

 

 

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